Après une semaine de Road Trip

Jeudi 26 janvier 2022 - Tarascon

Après une petite semaine de road trip, de petits rituels s’installent, comme des petits vieux… des automatismes se créer et c’est autant de minutes précieuses de gagner.

Les kids s’organisent autour de leurs montures, rangent leurs sacoches, s’équipent en fonction de la météo, deviennent petit à petit autonome… Enfin à leur façon évidement! Maya la méticuleuse, "psychopathe" qui numérote ses culottes et Tom en freestyleur semi-pro qui s’en fou complet, tant que ça rentre…

Il fait encore bien frais ce matin et le vent fait désormais partie de la famille, comme un clébard, un morbac…. on fait avec!

Cela participe à l’aventure, et ne nous empêche pas de profiter bien au contraire c’est compris dans le package!

Les sens sont en éveils et tout est exacerbé.

L’ouïe est réceptive au moindre couinement suspect de nos machines, au bruit des véhicules qui nous pressent, que nous finissons d’ailleurs par reconnaître, le Wwoumm !!!! du bus, le WAAAOoooomzzzzz du bahut, le Wouffff ! de la berline, le tut-tuuuut-tûûûûûûttt de la petite vieille bigleuse qui s’agace …

Le bruit du vent forcément , qui siffle fort, chante faux, qui rentre par une oreille pour ressortir par l’autre en s’infiltrant dans les os et le sang pour nous réfrigérer en passant.

Les yeux se régalent , de paysages, de photos souvenirs prisent sur le vif, en mode instantanée dans notre boîte à image, un rapace qui décolle devant nous, un clin d’œil de tom à sa soeur, ma femme qui me sourit du jambon plein les dents… j’ai déjà 15Go stocké à jamais dans la caboche, il va falloir que je fasse le tri quand même!

Les odeurs sont variées, c’est le grand écart! de l’huile de moteurs crasseux aux parfums des boulangeries des petits villages que nous traversons, des fringues qui fouettent le rat crevé aux effluves raffinées de tom sortant des cabinets…

Puis le gout.

Les papilles sont aiguisées au moment du repas et tout devient meilleur avec la faim qui se manifeste au fil des kilomètres!

Spéciale dédicace d’ailleurs à la fokatcha fait maison d’Alex qui restera dans nos mémoires! Un régal décuplé par les 25 km réalisés dans le vent et le froid…

Et enfin tout le reste, le corps, la peau, le cœur qui bat et qui nous rappellent à quel point nous nous sentons vivants !