Avec les beaux jours, plus aucune raison de jouer les bourgeois en location Airbnb, l’aventure, la vraie, peut enfin commencer sous la tente et les bivouacs.
Je dis aventure, restons modestes, notre mode d’hébergement reste relativement confortable en camping 3*** avec piscine et toboggan si possible.
Pour autant l’aventure reste très présente. Partir aux sanitaires reste une expédition périlleuse où il faut rester particulièrement vigilant et concentré. Il existe des codes en camping et il vaut mieux les connaître sous peine de passer pour un plouc, un naze, un bidoch’, un nouveau quoi…!
J’avais oublié d’ailleurs les grands moments de solitude enfermés dans mon cabinet…cette ambiance toute particulière où l’on n’a qu’un souhait, se teleporter loin et ailleurs. Les toilettes collectives de camping c’est là où la solidarité s’exprime sans taboo et où résonnent des mélodies philharmoniques dés 9h du matin et où flottent des effluves de « vite fuyons »!
La fraternité des campeurs est également très marquée, ces nomades s’imaginent tous devenir copains, l’intimité n’existe plus pour personne et tout le monde se sent obliger d’engager une conversation philosophique sur le complot politico- météorologique.
Je n’oublie pas le moments d’errance à 15h pour la vaisselle, ni les apéros bruyants dés 16:30 où l’on oublie toutes les règles du citoyen bienveillant, respectueux, responsable et courtois … sans parler des fins de soirées où l’alcool kronembourg aidant, le campeur est convaincu d’être avec ses copains, les seuls survivants et se mettent à chanter jusqu’à tard dans la nuit…
On occultera également les bataillons de moustiques, l’autoroute attenante à notre parcelle, les concours de Drift, de wheeling, et de burn out par les riders locaux… oui c’est en effet un peu l’aventure.
Bref, c’est donc une nouvelle période de ce périple que nous avons entamé depuis une semaine.
La fin du mois annonce également la remise des devoirs du CNED et où il devient difficile de motiver les kid’s pour finaliser les contrôles après 50bornes de velo.
Heureusement les étapes sont belles, entre bordure océanique, forêt, petits singles sauvages.. et la météo nous autorise à rouler plus légèrement vêtu sans casse tête de veste, kway, bonnet, sur-chaussure etc…
Nous croisons de plus en plus de cyclo-voyageurs le long de la velodyssée avec les we à rallonges et les vacances, souvent à deux ou en solo sans jamais trop prendre le temps d’échanger pour autant, chacun sa route… c’est parfois un peu dommage.
Le premier mai marquera là mi parcours de notre projet Virages, mi parcours dans le timing plus que dans l’itinéraire que nous n’avons jamais fixe.
L’heure du pré bilan va bientôt sonner et ce sera l’occasion pour nous de debriefer avec les kids de leurs ressentis, leurs impressions, leur moral et évidement de quelle suite à donner à notre road trip!
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